samedi 1 décembre 2007

Communiqué de presse

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Samedi 24 Novembre 2007, une réunion a eu lieu entre une délégation de l’UPC conduite par le Dr. Samuel MACK-KIT et un groupe de militants de l’UPC qui, sous le couvert du Mouvement National (M.N), a participé aux dernières élections du 22 juillet et 30 septembre 2007 dans le Nyong et Kellé.

Ce groupe a contribué à l’échec de l’imposture sans avoir, lui, à appeler à la victoire du RDPC. Il entame par cette première rencontre une série de contacts avec d’autres Notables et Structures.

Les participants à cette rencontre expriment leur commune satisfaction pour cette initiative inédite et pour la nouvelle donne qui se présente à l’UPC en ce qu’elle exhorte tous les Upécistes à se retrouver.

Les participants ont convenu de se rencontrer régulièrement pour harmoniser leur action afin que l’UPC retrouve toutes ses possibilités de mobilisation.

Les participants appellent tous les Upécistes et tous les patriotes à se mobiliser dans le « Forum National Démocratique » pour la mise sur pied d’un Code électoral nécessaire pour une alternance démocratique dans notre pays.

Ils estiment attentatoire à la bonne gouvernance et au processus démocratique que les Camerounais attendent de manipuler l’article 6.2 de la Constitution pour permettre à M. Biya de s’éterniser au pouvoir.

Fait à Douala, le 24 novembre 2007.

Ont signé :

Dr. Samuel Mack-Kit, Président de l’UPC

Dr. Makek Maurice, Vice-Président de l’UPC

Ekoto Efa Christine Sec. Nationale aux Affaires Africaines et Internationales

Colonel Mang Sylvestre

Hon. Charly Gabriel Mbock

Mme Nlome Bernadette

Mme Yoko Irène

Daniel Ngimbous Ndjock

Mang III Louis Marie

Chouleom Raphaël

Nyetam Antoine Depadoux

mercredi 21 novembre 2007

PHOTOS

Interview à l'Assemblée Nationale (7 août 2002)


Hogbe Nlend & Charly Gabriel Mbock (16 septembre 2000)





vendredi 5 octobre 2007

Interview Mutations (20 septembre 2007)


Charly Gabriel Mbock : Dénoncer l’imposture de certains à l’Upc

20-09-2007 13:55 07

La tête de liste du Mouvement national (Mn) parle de la campagne de son parti pour les partielles dans le Nyong et Kellé.

Comment le Mouvement national s’est-il relancé dans la campagne dans le Nyong et Kellé ?

Nous avons fait une remobilisation des équipes de proximité à la base pour leur déploiement, pour confirmer notre message, et expliquer davantage ce que le premier temps de campagne n’a pas permis et rassurer sur un point crucial à savoir que le Mouvement national n’est pas sorti de l’Upc, qu’il est composé d’upéciste et que son choix politique est d’œuvrer de manière à extirper de l’Upc la gangrène qui perturbe son fonctionnement depuis 15 ans. Pour ce faire, cette équipe à la base contribue à préciser notre rejet du concubinage politique, des alliances honteuses qu’une partie d’upécistes a contracté avec le parti au pouvoir pour ses intérêts personnels. Au niveau des candidats, des caravanes vont s’ébranler à partir du 23 septembre pour renforcer ce qui aura été fait par les équipes sur le terrain. Nous allons nous présenter particulièrement dans les chefs lieux d’arrondissements et dans certaines localités où nous n’avons pas pu être en juillet. Cette caravane de candidats renforcera le message des équipes sur le terrain. Notre grande mobilisation aura donc lieu du 23 au 29 septembre 2007. il y aura des projections cinématographiques sur la mort de Félix Roland Moumié, qui fera entendre aux populations la voix de Ruben Um Nyobé aux Nations Unies le 17 décembre 1952.

En juillet dernier vous laissiez entendre que votre objectif était de faire connaître votre formation politique. Vos objectifs ont-ils évolués ?

En juillet, nous voulions clarifier le jeu politique au sein de l’Upc dans le Nyong et Kellé, ce qui impliquait la dénonciation de l’imposture politique telle que l’avons perçue. Le deuxième point de l’imposture c’est la confiscation du sigle de l’Upc. En confisquant le sigle, on veut exploiter l’émotion des populations qui ont perdu des parents dans la lutte pour l’indépendance parce que l’on sait que dans le Nyong et Kellé, le sigle de l’Upc représente des moments de deuil pour beaucoup de familles. Et en confisquant ce sigle, vous comptez sur le fait que même si vous êtes un cancrelat, il suffira que les gens voient le sigle pour voter pour le cancrelat en question. Il s’agit de l’exploitation de la mémoire affective de tout un peuple. C’est pourquoi nous tenons à terrasser cette imposture. Mais nous sommes en campagne pour briguer des mandats, même si nous ne travaillons pas pour un simple positionnement. Nous voulons que si mandat nous est accordé, que ce mandat soit entouré de cette charge d’honneur qui entoure les martyrs de l’Upc.

Votre entrée officielle dans la campagne se fera le dimanche 23 septembre. Peut-on savoir de quels moyens disposez-vous ?

Pour l’instant, le Mn n’a reçu aucun financement des pouvoirs publics. Nous espérons que ce sera fait. Mais c’est tellement symbolique que nous préférons mobiliser les modestes moyens que nous avons et surtout soigner notre message parce le Mouvement national ne mène pas une campagne d’argent, mais une campagne d’idées, de pensées, de conviction. Nous estimons en outre que le destin d’un peuple ne peut pas être un objet d’achat.

Que répondez-vous à ceux qui disent que la présence du Mouvement national dans le Nyong et Kellé ne vise qu’à gêner l’action d’Augustin Frédéric Kodock afin de prendre sa place, si l’on s’en tient à l’une de vos dernières déclarations ?

Tout Camerounais a intérêt à travailler pour le Cameroun. Je prétends être Camerounais. Tout ce qui intéresse le Cameroun m’interpelle. Si vous êtes sollicité pour un travail, et si vous en avez les compétences, vous acceptez. Sinon, personne n’est obligé d’accepter un portefeuille de membre du Gouvernement. Vous pouvez dire non. Certains l’ont fait dans ce pays. Je voudrais préciser que Paul Biya n’est pas le président de Paul Biya, mais le président du Cameroun. S’il vous est demandé d’être chef de bureau, sous directeur, directeur, gouverneur, ou ministre, vous ne l’êtes pas pour Paul Biya, mais pour la République. Tout Camerounais devrait être prêt à servir la République. C’est pour cela que je n’ai jamais négocié ma disponibilité quand il s’agit du drapeau national. Mais il ne s’agit pas de tomber dans le larbinisme ou de se mettre sur le tapis de qui que ce soit. Mais s’il s’agit de se mettre sous le drapeau, tout Camerounais devrait le faire. C’est dans ce sens que j’ai exprimé ma disponibilité pour la République.

jeudi 13 septembre 2007

Communiqué de Presse (13 septembre 2007)

Le Mouvement National

(M.N)

Parti politique légalisé par décision N° 0078/D/MINAT du 07 Avril 1995

COMMUNIQUE DE PRESSE

------

13 septembre 1958 – 13 septembre 2007


Il y a 49 ans, Ruben Um Nyobe tombait sous les balles des colonialistes, coupable de patriotisme. Son seul grand crime était de revendiquer l’indépendance du Cameroun et la liberté pour son peuple.

Ceux qui l’ont théoriquement « réhabilité » et comme Héros National ont paradoxalement pris soin de l’exiler à l’intérieur même du pays qu’il a libéré. Père Fondateur du Mouvement National, Ruben Um Nyobe vient tout aussi paradoxalement d’être arbitrairement figé dans une statue, sous un visage méconnaissable et en négation de tout mouvement. Les uns et les autres, tous « alliés », ne pourraient dormir que du sommeil d’injuste, propre à ceux qui récoltent où ils n’ont pas semé. Mais Ruben Um Nyobe savait, lui, semer pour autres que soi.

En ce jour anniversaire de son assassinat, Le Mouvement National (M.N) exhorte le Peuple camerounais à se souvenir et à commémorer sans esprit de revanche, à méditer sans déprimer et à se projeter dans un avenir à bâtir sur des valeurs patriotiques et nationalistes.

En cette veille de reprise électorale, le Mouvement National (M.N):

- déclare que l’UPC du concubinage créée après 1990 n’a pas de martyrs à commémorer ;

- souligne que les Alliés de nos adversaires politiques sont nos adversaires politiques ;

- demande à l’UPC des alliances d’assumer son concubinage en arrêtant de parasiter l’UPC originelle et de profaner la mémoire des Nationalistes ;

- condamne l’opportunisme électoral par lequel les adversaires farouches des élections à deux tours veulent profiter d’un second tour électoral.

Le Mouvement National (M.N) confirme solennellement qu’il demeure au service des idéaux républicains de Ruben, son Fondateur. A ce titre le Mouvement National (M.N) invite l’ensemble des Populations du Cameroun à soutenir efficacement son programme qui consiste à :

- Contribuer activement à libérer l’UPC originelle du concubinage et de sa séquestration à l’OAPI;

- Œuvrer pour les Retrouvailles, sans condition, de tous les Nationalistes enfants de Ruben ;

- Intensifier la mise en application du 3ème Point relatif au standard de vie;

- Contribuer à doter l’UPC originelle d’une Direction unique démocratiquement élue.

Fait à Yaoundé, le 13 Septembre 2007

Daniel Ngimbous Njock Sylvestre MANG Hon. Charly Gabriel Mbock

Chargé de Communication M.N Mandataire M.N Tête de liste du M.N

COMMUNIQUÉ

Le Mouvement National

(M.N)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------

Parti politique légalisé par Décision n° 078/D/MINAT du 07 Avril 1995

COMMUNIQUE N° 2 - SEPT/07

LE M.N VOTERA M.N.

-----

Depuis la Cour Suprême, les victoires successives des Nationalistes allongent les rangs du Mouvement National et sèment la panique chez nos adversaires.

Dans l’espoir de révolter nos électeurs et d’arrêter la ruée nationaliste vers le M.N, les sceptiques surpris et nos adversaires aux abois propagent de fausses nouvelles : selon eux, le M.N aurait passé des alliances électorales tantôt avec Untel, tantôt avec Tel autre.

Le M.N, déplore la pauvreté morale et l’abjection de cette campagne d’intoxication. Nous soulignons que cette manoeuvre pitoyable révèle plutôt le vif intérêt courtisan que même nos adversaires les plus farouches nous témoignent désormais.

Respectueux de sa base électorale et fidèle à son identité politique, le M.N affirme sans équivoque qu’il votera M.N pour réaliser son programme en trois points à savoir :

1- Libérer l’UPC du concubinage politique

2- Contribuer aux Retrouvailles de tous les enfants de Ruben

3- Appliquer le 3è point sur l’élévation du standard de vie

Le 22 juillet 2007, c’était un vote sanction contre l’imposture.

Le 30 septembre 2007, ce sera un vote adhésion pour le M.N.

Par sa foi, David a terrassé Goliath. C’est cette victoire que les sceptiques et nos adversaires tentent de salir. Mais c’est cette victoire même que nous allons consolider. Car si pour certains, l’Assemblée c’est l’arrivée, pour le M.N, c’est un départ, afin que la voix des Camerounais Patriotes y soit valablement représentée et entendue.

Laissez-les multiplier leurs campagnes d’intoxication : le M.N votera M.N.

LE M.N, C’EST L’UPC ORIGINELLE : C’EST POUR L’AVENIR DE L’UPC.

Yaoundé, le 13 Septembre 2007

dimanche 9 septembre 2007

Gouvernement du 07/09/2007



La mise en place d’un gouvernement est une prérogative discrétionnaire de Chef d’Etat. Nous ne pouvons donc exprimer qu’une opinion privée, du reste sans conséquence.

1- La Culture nationale retrouve des chances de résurrection ; mais ce gouvernement reste pléthorique. Nous aurions voulu voir dégrossir ce mammouth. Le système ne semble donc finalement pas gêné par son obésité administrative…C’est un mauvais symptôme pour la gouvernance.

2- La séparation de l’Economie et des Finances nous semble judicieuse. Elle a un peu traîné. Et ce retard nous a coûté très cher. Pendant trop longtemps, le Cameroun s’est satisfait d’un Ministre des Impôts qui naviguait sur ses combinaisons fiscales et bancaires. Il sera enfin question d’Economie. Par ailleurs, la spécialisation des Finances devrait favoriser une meilleure qualité de la dépense publique. Qu’on finance enfin des Projets et non plus des Structures qui s’entretiennent sans productivité ni rendement. La nuance n’est pas mince.

3- L’association de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement nous semble un correctif majeur qui fait penser qu’on a enfin pris conscience du défi de production des richesses. Nous devrions en effet passer de la simple économie d’exploitation des ressources naturelles à une économie de production de richesses nouvelles, passer des prédictions à la prévision, inventer des possibles économiques dans une intrépidité novatrice qui nous sorte des faire valoir et des théories livresques.

Economie, Planification et Aménagement : une trinité porteuse. Un changement d’hommes n’est certes pas forcément un changement de politique, mais il est prometteur qu’on ait confié cette trinité gagnante à un gagneur.

4- Maintenant, dans tout « Réaménagement » il y a « ménage » : ceux dont les casseroles justifiaient l’impatience de l’Epervier et que certains services spéciaux attendaient désespérément pour des conversations chiffrées auront désormais le temps de s’y consacrer sans que le gouvernement de la République se sente embarrassé…

5- Enfin, nous voudrions renouveler toute notre solidaire et fraternelle estime à ceux qui nous en auront témoigné et qui viennent d’être mis en réserve de la République. Nos respectueuses félicitations vont à ceux qui demeurent ou qui entrent en responsabilité.

Hon. Charly Gabriel Mbock

lundi 27 août 2007

Interview-Radio Reine


Dissident de l'Union des Populations du Cameroun (UPC), M. Charly Gabriel Mbock présenté par certains comme virtuel allié du Rdpc s'est confié à l'émission Médiathèque de Radio Reine. Dans cet entretien, il confirme sa disponibilité à servir la République, en gardant ses nouvelles couleurs politiques à savoir le Mouvement national.
Repères : Trois semaines après le double scrutin municipal et législatif du 22 juillet 2007, quelle évaluation en fait le candidat à la députation que vous étiez ?

Charly Gabriel Mbock : Deux premières mises au point, je ne suis pas le leader du mouvement national, c'est une formation politique qui va assurément se consolider, j'ai été présenté comme candidat du mouvement national. J'aime bien quand vous me présentez comme un virtuel allié, j'aurai voulu qu'on parle plutôt de la réalité. Le jeu des alliances est une activité politique qui s'apprécie en date et lieu. Je n'ai pas de commentaire à faire sur cette virtualité. S'agissant de l'évaluation du scrutin, une évolution notable a été relevée mais dans ce genre d'évaluation, il suffit qu'il y ait un point sombre pour que la nuit entache l'ensemble du processus.

Quels sont les points sombres que vous relevez ?

Le refus du gouvernement de mettre à la disposition des électeurs, une encre effectivement indélébile, peut-être, y en a-t-il eu ici et là, mais d'une manière générale, cette encre était suspecte et cela a été établi. La complaisance qu'on nous a annoncée, un monsieur X pouvait voter avec une carte d'électeur au nom de Y sans exigence d'identification, une faille importante pour la fraude. Ce que j'ai d'ailleurs vécu à Boumnyebel dans un bureau de vote nommé Lekanda. Profitant de l'occasion que le préfet se trouvait là à cause d'un incident, je lui ai posé la question de savoir : Est-ce-que vous voulez me convaincre qu'au Cameroun, je peux m'appeler X et voter avec une carte électorale au nom de Y ? Sa réponse a été " Honorable je ne peux pas répondre à votre question. " Je témoigne de ce phénomène parce qu'il a été quasi général comme s'il y avait une chose entendue entre l'administration et certains responsables des bureaux de vote qui mettaient les candidats et les électeurs un peu comme en situation de provoquer des incidents.

Et les points de progrès ?

On pouvait quand même trouver les listes électorales affichées mais la difficulté c'est que ces listes ne suffisent pas dans la mesure où il y a des noms fictifs, des filiations fictives et des cartes électorales flottantes que certains candidats ramassaient et remettaient à ceux qu'ils avaient dûment invité pour voter en leur faveur. Je voudrais saluer le Conseil constitutionnel pour le travail de qualité qu'il a fait et ce coup de chapeau n'est pas une usurpation. Pour l'appréciation du président de la République il y a un embarras, il est en même temps président d'un parti politique qui était impliqué dans la compétition. Ce parti sort des élections avec ce qu'un jeune collègue a appelé un surpoids et que je qualifie d'obésité parlementaire. Un état qui va handicaper la gestion du rôle du Député à l'Assemblée Nationale, la majorité écrasante va écraser le processus démocratique.

M. Biya fait observer que des majorités claires sont sorties des urnes que ce soit à l'Assemblée nationale et dans les conseils municipaux, il veut y voir la volonté des camerounais de donner au gouvernement les moyens de mener une politique vigoureuse de progrès économique et social et aux conseillers municipaux la possibilité de gérer les affaires locales en dehors des querelles partisanes.

Le président veut y voir… Il est important de saisir cette nuance, il n'y a pas évidence…

Il doute de l'authenticité des suffrages qui ont été exprimés en faveur du RDPC…

… Je ne peux pas affirmer qu'il doute, mais une évidence est ce qui saute aux yeux. On peut aussi comprendre que le président veut seulement y voir telle ou telle chose, c'est son appréciation.

Le Groupe commun des observateurs des ambassades des Etats-Unis, des Pays-Bas et du Haut Commissariat de Grande-Bretagne observe que, dans l'ensemble, ces élections représentent une occasion manquée pour continuer de construire la confiance publique dans le processus électoral.

Je pense que les déclarations du chef de l'Etat, les promesses qu'il nous a faites sur l'exigence et l'impératif de transparence, sont telles que tout le monde doit être exigeant. Si les chancelleries rappellent qu'on aurait pu faire mieux, il est important de saluer ce souci d'exigence parce que le Cameroun en a besoin. Les Camerounais se désintéressent des élections et de la vie politique en général parce que le dit n'est pas toujours confirmé par le fait et la politique des virtualités, potentialités ne nous suffit plus par ce qu'on a un souci de politique de réalité sur le terrain. Les chancelleries qui ont été sur le terrain rendent compte de ce qui n'a pas été obtenu.

Les chancelleries occidentales disent que les observateurs ont constaté que le contrôle fut médiocre dans un certain nombre de bureaux de vote et dans certains cas une connivence de responsables des bureaux de vote, avec une application de toute apparence laxiste de la loi électorale ainsi que des actes de fraude. Par ailleurs, un procédé d'inscription sur les listes électorales inutilement complexe a eu pour effet de priver beaucoup d'électeurs de leurs droits civiques.

Etant donné que les chancelleries ne sont pas directement impliquées dans les élections, il est important qu'ils aient utilisé le vocabulaire sur lequel vous insistez laxisme, connivence, complexification inutile du processus électoral. Il y a des pans entiers d'électeurs camerounais qui se sont vus refuser leurs cartes électorales et même l'inscription sur les listes électorales. J'ai des électeurs qui ont été rayés indûment de la liste alors qu'ils disposaient déjà des cartes électorales de 2004. Ce sont ces manquements qui font que c'était une occasion manquée.

Quant au président de la République, président national du RDPC, il fait observer que certains regretteront peut-être que la participation électorale n'ait pas été plus élevée, encore que les chiffres montrent qu'elle se situe dans une moyenne acceptable. Je pense qu'avec le temps l'enracinement de notre culture démocratique nous permettra d'améliorer nos performances de ce point de vue.

Le minimalisme démocratique n'est pas une vertu si on doit se contenter du minimum, on risque de ne pas beaucoup avancer. Le Cameroun a tout ce qu'il faut, des hommes instruits, ambitieux (je crois), je suppose que ce sont des ambitions saines qui devraient permettre aux camerounais de bénéficier des prérogatives de la démocratie.

Sur ce taux de participation, il y a quelques chiffres disponibles : 32% dans le Wouri, 94% dans le Dja et Lobo, 49% dans le Mfoundi.

Ces différentiels constituent ce qui me fait souhaiter qu'on soit un peu plus exigeant vis-à-vis de ce qui a pu se passer. Comment peut-on, dans un même pays, dans un même électorat avoir ici 32% et là 94%, il y a là un problème.

N'est-ce peut-être pas l'expression de ce qu'on n'est plus civique dans le Dja et Lobo (rires) et incivique dans le Wouri…

… Votre rire est significatif et répond à cette question-là. Les Camerounais sont tous des citoyens et on n'est pas plus camerounais dans le Dja et Lobo que dans la Lekié, que dans la Mifi. L'ambition que nous devons nourrir pour notre pays c'est qu'ici ou là, que le taux de participation soit aussi équilibré que possible parce qu'on aura fait en sorte que tous les Camerounais se sentent partie prenante.

La désaffection des populations urbaines est présentée comme ayant pour source la difficulté à vivre ou à survivre dans les villes.

Une élection est une sélection, on veut choisir une manière de vivre. Lorsque pendant de longues années vous avez l'impression que le fait que vous ayez été à des élections n'a rien changé de votre quotidien, vous vous interrogez sur les élections suivantes et vous vous demandez si c'est vraiment nécessaire de vous déranger et beaucoup de camerounais ont préféré aller à la pêche, aller chercher du bois…

Ils auraient pu utiliser le pouvoir que leur offre le bulletin de vote pour sanctionner et permettre à une nouvelle majorité de prendre les affaires en main.

Quelque part ils ne sont pas certains que le bulletin de vote leur permet effectivement d'exprimer leur choix, voilà le fond de la question. Nous avons encore du travail à faire à ce niveau, redorer le blason du processus électoral dans le pays.

Le Groupe commun des observateurs internationaux interpelle notre pays avec des termes suivants : nous invitons le gouvernement camerounais à engager dans un délai immédiat les prochaines démarches nécessaires pour renforcer la confiance du public dans le processus électoral. Est-ce que ces ambassades ne sont pas sorties de la courtoisie diplomatique pour faire une sorte d'injonction.

Que signifie la courtoisie diplomatique s'il y a des risques d'implosion ou d'explosion sociale ? La courtoisie est une chose mais la diplomatie est un espace de violence de double violence même. Cette invitation polie qui, ensuite, est déterminée par le terme " immédiat " dit exactement que les chancelleries vont se montrer regardantes et souhaitent que les choses aillent un peu plus vite.

La perspective qui est ouverte, c'est la mise en place de Elections Cameroon (Elecam) qui devrait être mise en place au plus tard en juin 2008, une loi que vous avez votée à l'Assemblée nationale en décembre 2006.

Je suis l'un des députés qui se soient étonnés qu'on ait encombré ce texte de l'adverbe " progressivement ", ce qui renvoyait carrément aux calendes grecques sa mise en application. Il a fallu discuter longtemps avec le gouvernement pour qu'on supprime le terme " progressivement " et qu'on fixe un délai de 18 mois, qui tout de même était un différé préjudiciable puisque nous constatons aujourd'hui qu'on a voulu se donner le temps d'organiser une élection comme on l'a organisée pour les cinq prochaines années. Une avancée notable est à relever et il ne faut pas tomber dans le piège de l'autosatisfaction parce qu'on est encore loin de la coupe aux lèvres.

La session de plein droit s'est ouverte le mardi 21 août à l'Assemblée nationale, vous étiez à la septième législative et le 21 août vous n’étiez pas au palais de Verre de Ngoa-Ekellé. Avez-vous un sentiment de déception, de regret… ?

… Non, on peut regretter de n'avoir pas fait son office quand on était en responsabilité. Je ne veux pas tomber dans l'autosatisfaction. Si on ne dit pas que j'ai été un bon député, personne ne m'a dit que j'étais un mauvais parlementaire et ça réconforte.

Vous avez ouvert plusieurs palmeraies sur le terrain à partir des fonds des micros-projets qu'on vous octroie comme député…

Au moment où notre mandat se terminait, on n'était à 86 ha de palmeraies scolaires offerts dans différents villages du Nyong-et-Kellé…

C'est un héritage qui vous survivra.

Je trouve que c'est très important parce que député, je ne l'étais pas avant 2002, je ne serai probablement plus, sait-on jamais. Mais il est important en regardant derrière soi de se dire je laisse quand même une trace qui aide les gens à continuer de vivre, c'est très important de faire quelque chose qui nous survive.

Quels seront selon vous les défis de la 8ème législature ?

Je suis persuadé que le travail commencé au cours de la 7e législature va se poursuivre parce que de plus en plus il y a des députés de qualité et je suis heureux de constater qu'il y'en aura au cours de la 8e législature. Mais je suis parti de l'Assemblée avec un souci de desserrer l'étau que l'exécutif a organisé autour du pouvoir législatif, c'est un travail qui reste à faire pour que le pouvoir législatif se sente libre de la pesanteur de l'exécutif. Un autre souci, faire en sorte que la majorité, qui était déjà écrasante, ne continue pas d'écraser la démocratie parce que les propositions de lois ont été torpillées par la majorité. J'espère qu'un nouvel esprit va inspirer les prochains députés.

Parmi les chantiers de la modernité comme député virtuel ou député sortant, quelles seraient vos priorités pour cette 8e législature ?

Le contrôle effectif de l'action gouvernementale est un rôle constitutionnel qui jusqu'ici, n'est que accessoirement rempli. Il sera important que les membres du gouvernement s'astreignent à rendre effectivement compte de l'usage qu'ils font des deniers publics qu'ils viennent requérir des députés par la loi des finances.

Mais les commissions parlementaires que doivent constituer les députés ne sont pas créées et opérationnalisées. La dernière législature n'en a constitué aucune.

Voilà l'un des aspects pour lesquels je souhaite un nouvel esprit. Il se trouve que l'exécutif s'est installé au cœur du législatif. Au début de la 7e législature quand il a fallu discuter des règlements intérieurs de l'Assemblée nationale, une disposition a été prise pour que certains fonctionnaires de l'Assemblée siègent au bureau…

Le Secrétaire général de l'Assemblée nationale en l'occurrence…

… Nous avons posé cette question et nous n'avons pas eu de réponse, nous regrettions alors que l'Assemblée nationale organise son suicide parlementaire. J'espère que de décantations en décantations, l'exécutif se rendra compte qu'il est difficile de prétendre combattre la corruption si des contrôles ne sont pas effectifs, et du fait des élus du peuple, parce que les populations qui tombent dans le mal vivre ne comprennent pas qu'on leur parle de milliards dans le budget et que le panier de la ménagère reste aussi vide qu'il est.

D'aucuns semblent attribuer le peu d'initiatives à l'Assemblée nationale à la qualité du leadership de l'institution. Ces derniers jours, il y a dans la presse toute une controverse sur le profil du futur président de l'Assemblée nationale.

S'il y a ce débat, il faut qu'il se poursuive.

Et vous croyez que le groupe parlementaire du RDPC qui se chargera de désigner le prochain président de l'Assemblée nationale à la pleine conscience de ce que…

… je suppose, je ne peux pas valablement me prononcer sur leurs débats internes sur une question aussi importante. Il s'agit d'un parti politique qui a ses structures et son fonctionnement et qui dominera l'Assemblée nationale, ce n'est pas une petite responsabilité…

D'être président de l'Assemblée nationale…

De devoir proposer ou désigner aux Camerounais le président de l'Assemblée nationale.

Autres enjeux en perspective dans la 8e législature avec un clin d'œil du président Paul Biya aux partis de l'opposition en marge de la vie parlementaire et à d'autres institutions de la République. C'était dans son discours du 14 août dernier, comment comprenez-vous cet appel ?

C'est l'appel d'un chef d'Etat qui semble avoir pris la mesure des défis et qui observe probablement qu'avoir des ambitions ne suffit pas, il faut le matérialiser, et qui sonne la cloche, une sorte d'appel sous le drapeau du développement. Maintenant il y a plusieurs manières de servir son pays, il y'en a qui croient qu'ils ne peuvent servir que s'ils sont membres du gouvernement.

Et vous, vous croyez que vous pouvez mieux servir…

Je suis chercheur de métier. Si déjà la recherche scientifique était valorisée, je vivrais honorablement de mon métier…

Il ne s'agit pas de vivre, mais d'être dans une position d'impulsion.

N'évacuons pas cette notion de vivre parce que les Camerounais ne vivent plus de leur métier, les métiers ont été dégradés au profit des fonctions dans un pays qui a autant de défis de développement. Il est important de revaloriser les métiers, parce que ce sont les fondamentaux de toute action de développement. Les fonctions viennent de surcroit mais si les métiers ne sont pas honorés, il y a un problème.

En termes de fonction dans les divers dispositifs institutionnels disponibles… Vous vous laisseriez surprendre par l'attribution d'une fonction publique ?

Mais pourquoi voulez-vous qu'on se laisse surprendre ?

Sur le chantier de la construction nationale et dans la perspective des élections partielles attendues, notamment dans le Nyong et Kellé, beaucoup ont estimé que l'annulation des élections dans cette circonscription était une deuxième chance pour monsieur Augustin Fréderic Kodock…

C'est vrai qu'on a été témoin des spectacles un peu surprenants. Je voudrais dire ceci, le ministre d'Etat, M. Kodock, a farouchement combattu le principe des élections à deux tours au Cameroun. Je suis donc frappé qu'il manœuvre pour bénéficier d'un deuxième tour électoral.

Alors vous voulez insinuer que la décision de la Cour suprême n'était pas neutre.

La Cour suprême a dit le droit. Je suis un républicain et je respecte les lois, on ne peut pas en même temps combattre le principe des élections à deux tours et manœuvrer pour bénéficier d'élection à deux tours. Nous avons vu un ministre d'Etat dans tous ses états, menacer l'Etat, organiser pratiquement une incitation à la révolte. Il présente les populations de notre circonscription électorale comme des vandales, des casseurs, il sait pourtant qu'il n'en n'est rien. Le Nyong-et-Kellé qui ne l'a pas suivi dans les urnes pour son élection, ne peut en aucun cas le suivre dans la rue.

Parlons de la réalité des chiffres, même si les élections ont été annulées là-bas. Le RDPC et l'UPC sont au coude à coude.

Pas du tout, le RDPC et l'UPC ne sont pas au coude à coude. Le RDPC a eu 51,95% si je ne m'abuse et l'UPC 39,93%, le score du Mouvement national est 7,42% en deux semaines de campagne. Lorsque les populations vous reconnaissent à ce taux, ce n'est pas ordinaire mais l'analyse politique ne devrait pas s'arrêter à ce taux. Notre objectif était de terrasser l'imposture qui sévit au sein de l'UPC.

Alors vous êtes heureux de la défaite de l'UPC qui devient ainsi votre principal adversaire dans le Nyong-et-Kellé.

Je ne sais pas ce que vous mettez dans le terme bonheur, ce n'est pas l'UPC qui va échouer c'est l'imposture que nous décidons de combattre et de terrasser. On a la liberté de prendre la carte du parti de son choix mais on ne peut pas s'habiller avec les couleurs de l'UPC et faire campagne pour le RDPC. Le Mouvement national, qui est le nom originel de l'Union des populations du Cameroun, entend revenir à la source pour restaurer l'esprit de ce mouvement qui est un esprit républicain. Continuer à consolider l'Indépendance du Cameroun qui a été politique et qui demande d'être économique aujourd'hui et appliquer le troisième point du programme de l'UPC qui consiste à l'amélioration des conditions de vie des Camerounais. Après près de 60 ans, tout le gouvernement parle de l'amélioration des conditions de vie après avoir estimé que ce mot d'ordre de l'UPC était un mot de communiste. Le Cameroun accuse 60 ans de retard pour avoir combattu des hommes au lieu d'adopter les idées que ces hommes véhiculaient. Le Mouvement national s'est donné, entre autres objectifs, de clarifier le jeu politique dans notre circonscription.

Même si vous n'êtes pas élu…

… Même si je ne suis pas élu et qu’il se passe quelque chose de tout à fait inédit en ce qui me concerne. J'ai perdu un siège de député mais je croule sous les félicitations. Mon équipe et moi avons remporté une victoire morale très importante.

On vous soupçonne de vouloir utiliser le MN pour un tel positionnement, est-ce que cela ne vous fait pas frémir ?

Non, je ne frémirai pas parce que je ne me sens pas concerné par ce soupçon. La bataille des positionnements, si elle m'avait concernée, ce serait de l'histoire ancienne. S'il y a appel aujourd'hui, ce n'était pas avant les élections, je me suis engagé avant. Il s'agit pour nous de clarifier le jeu politique dans le Nyong-et-Kellé. En réalité, le leadership est en train de basculer. Les Camerounais du Nyong-et-Kellé se rendent compte que pendant trop longtemps on les a embarqués dans des alliances contre-nature. On est libre de prendre la carte du RDPC, pourquoi absolument embrigader l'UPC et l'emmener en concubinage ?

Pour la future majorité gouvernementale, il y a également la clarification du Social democratic front qui, psychologiquement, serait disposé à entrer dans un gouvernement à la condition, dit M. John Fru Ndi, qu'on ne lui impose pas des collaborateurs.

Je ne sais si après plus de 10 ans d'éloignement, je serais encore qualifié pour me prononcer sur une déclaration de cette nature. Laissons le SDF assumer sa déclaration et ce ne serait pas négatif que tout Camerounais se considère comme un soldat de la République au delà des disputes et discussions politiques. Lorsqu'il y a des différences, il y a des chances de convergence. Je crois qu'il est temps pour les Camerounais de se rendre compte que si on est médecin, on n'est pas obligé d'être du parti au pouvoir pour soigner les malades. Pendant longtemps, ça été le cas. Il y a eu beaucoup de compétences frustrées au Cameroun parce que certains croyaient que quand on n'est pas du RDPC, on est automatiquement un mauvais Camerounais. Il serait temps de corriger cela.

Après l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE, la perspective de la nouvelle loi de finances 2008 vous donne-t-elle de l'espoir qu'enfin quelque chose peut se faire en direction des agents publics d'une part, et que les autres chantiers vont s'accélérer pour que la vie des gens change un peu.

La loi de finances fait adopter des chiffres. Vous pouvez adopter 2 milliards de Fcfa mais il n'y a pas encore 2 milliards dans une caisse quelque part. Mon souci est que ce que vous avez dans votre poche comme billet de banque c'est du papier, un budget ce n'est pas encore de l'argent. Le vrai argent se voit à ce qu'on a fait avec ce dont on disposait. Les chiffres qui apparaissent dans les budgets peuvent être traduits en argent dans les coffres, mais si cet argent n'est pas utilisé de telle manière qu'on puisse le rencontrer sur le terrain…
Nous devons réaliser du concret pour ces populations qui entendent un peu trop parler des chiffres, tout discours sur le futur est fatigant.

dimanche 29 juillet 2007

Lettre Ouverte à Augustin Frederic Kodock

Yaoundé, le 27 Juillet 2007

LETTRE OUVERTE A AUGUSTIN FREDERIC KODOCK

-----

Cher Augustin,

Le 22 juillet 2007, les Camerounais ont élu leurs Députés et leurs Conseillers municipaux. Dans le Nyong et Kellé en particulier, les populations ont rempli ce devoir avec le discernement qui les caractérise, confirmant ainsi leur maturité civique et politique. Aussi est-ce dans le calme qu’elles ont choisi leurs représentants pour les cinq prochaines années.

Les tendances publiées par le Ministère en charge des élections te rangent parmi les candidats malheureux. Si elles étaient confirmées par la juridiction compétente, tout citoyen devra s’y soumettre en toute démocratie.

Nous sommes donc étonnés qu’au lieu d’en tirer humblement les conséquences, tu en sois encore à proférer des menaces, à brandir le spectre de la guerre civile et à prédire l’Apocalypse. La paix de la nation camerounaise ne saurait cependant dépendre des seules prétentions d’un citoyen, quel qu’il soit. Nous sommes peinés de devoir rappeler ce principe élémentaire de gouvernance à un grand commis qui a tout reçu de l’Etat. Mais tes propos incendiaires dans les medias nationaux sont d’autant plus dangereux et condamnables qu’en matière d’incitation à la violence, tu te distingues comme un sacré récidiviste !

Pourquoi menacer d’arracher les rails qui passent par ton village chaque fois que tu te sens en ballottage négatif aux élections ou dans le gouvernement ? A qui espères-tu faire croire que la violence, l’anarchie et la casse sont l’apanage du Nyong et Kellé ? Crois-tu vraiment pouvoir mobiliser pour la violence des populations que tu n’as pu mobiliser pour ton élection ? Comment espères-tu embarquer dans ta guéguerre de positionnement personnel un peuple qui ne se reconnaît pas en toi ? N’est-ce pas cécité et pure prétention de croire que le Nyong et Kellé suivra dans les rues celui qu’il a aussi sévèrement vomi dans les urnes ?

Nous comprenons que tu sois tombé du lit. C’est ce qui arrive à quiconque s’arroge une popularité et une représentativité qu’il n’a pas. Mais c’est l’occasion de te réveiller, Narcisse. Les choses te quittent parce que tu n’as pas su les quitter. Les populations que tu espères désespérément pousser à la violence t’ont naguère soutenu en fermant les yeux sur tes frasques politiques. Aujourd’hui, les Nationalistes que tu n’as cessé de vexer sanctionnent ta gestion calamiteuse et catastrophique de l’Union des Populations du Cameroun, parti des Martyrs de la liberté et de l’Indépendance.

Ferais-tu encore semblant d’oublier que :

Ø Tu as réduit l’UPC à un parti tribal, puis clanique, pour la conquête d’une position de pouvoir personnel? De dix-huit (18) députés en 1992, te voici à zéro député à l’Assemblée nationale ! Jolie performance…Freddy !

Ø Tout au long d’un règne dictatorial et sans partage, tu as systématiquement éliminé ou liquidé les cadres de l’UPC. La plupart de nos brillants Camarades ont été soit « exclis », soit contraints au silence quand ils n’avaient pas préféré se réfugier dans d’autres partis. Tu n’as supporté que des parasites sans profil, dépendants de la pitance que tu leur jetais au quotidien. Aujourd’hui, tu es irrémédiablement happé par le vide même que tu as créé autour de toi.

Ø Tu as galvaudé les idéaux du nationalisme et d’unité des Pères Fondateurs de l’UPC ; et tu as pris le peuple en otage par des manœuvres aussi inqualifiables que l’Alliance alimentaire avec qui l’on sait, la falsification à ton bénéfice exclusif des statuts de l’UPC, l’étouffement de toute tentative d’unification du Mouvement…

Ø L’avant dernière de tes insultes à l’encontre du nationalisme camerounais est de l’avoir si bien trahi que tu as fait du sigle prestigieux de l’UPC une marque commerciale déposée à l’OAPI pour une exploitation carriériste, lucrative et personnelle.

Ø La dernière et sans doute la pire de tes forfaitures est de n’avoir pas hésité à faire de l’image de Ruben Um Nyobe un gadget de campagne électorale, après avoir rétréci le rayonnement de Mpôdôl aux dimensions de leader départemental. Comme par hasard, c’est exactement ce que préconisaient les administrateurs coloniaux, commanditaires de son assassinat.

Ainsi, cher Augustin, tu as accompli avec zèle la mission que ces derniers t’ont confiée, et pour laquelle tu as reçu d’importantes promotions dans les organigrammes de l’Etat. Il te sera cependant difficile de réparer cette double profanation. Par une belle claque électorale, le Nyong et Kellé vient de te le signifier sans équivoque. Mais au cas où tu ne l’aurais pas compris tout seul, nous voudrions fraternellement te l’expliquer : l’Union des Populations du Cameroun sera toujours présente aux obsèques de ceux qui rêvaient de l’enterrer.

Nous en appelons donc à ta conscience - puisque nous t’en supposons encore une – pour que tu tires les conséquences du camouflet électoral du 22 juillet 2007. Ailleurs, des Ministres d’Etat savent remettre leur démission dès qu’ils perdent la confiance de leur électorat. Au lieu de persister dans l’agression de ceux que tu appelles arrogamment des « jeunes gens en culottes courtes », prends plutôt humblement acte de ta déculottée. Le moment est venu de faire place nette à cette nouvelle génération qui, par différence avec toi, s’est fait un point d’honneur de refonder l’UPC pour qu’elle redevienne ce Mouvement National de convergence patriotique et d’intelligence politique nationale qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Le Cameroun a plus que jamais besoin d’une UPC restaurée, et qui parle aux populations du Cameroun, pour le rayonnement de la République et le plus grand bien de la Nation.

Convenons que cette remise à flot du Mouvement National ne se fera pas avec toi. Et tu ne nous manqueras pas. Sois néanmoins assuré que tu bénéficieras de toute la fraternelle considération que tu auras pu inspirer à la jeune génération somme toute respectueuse des aînés méritants. Le temps presse. Nous ne saurions faire attendre plus longtemps ni l’Union des Populations du Cameroun, ni le destin du Cameroun. C’est pourquoi nous tournons cette page sans rancune, malgré toutes nos blessures encore mal cicatrisées.

Nous te prions d’accepter, Cher Augustin, nos salutations patriotiques.

Hon. Charly Gabriel Mbock

Daniel Ngimbous Ndjock

H.A Poll Gouater

Sylvestre Mang

Prof Bitjong Ndombol

Baaga Jean Samuel

Bell Nonos Simon

Aux Populations du Nyong-et-Kellé


AUX POPULATIONS DU NYONG ET KELLE

---------

Objet : Gratitude et Remerciements

Populations du Nyong et Kellé,

Chers Parents et Amis,

L’UPC 48 représentée aux élections du 22 Juillet 2007 par le Mouvement National vient de déboulonner l’imposture politique dans le Nyong et Kellé. L’UPC des Patriotes a terrassé l’UPC du concubinage néocolonial. Grâce à votre engagement patriotique, le paysage politique du Nyong et Kellé vient de bénéficier d’un nettoyage fondamental.

Vous êtes donc les artisans d’une victoire politique de grande portée nationale. Personne, ni aucune récupération, ne devra chercher à vous spolier de votre légitime fierté. C’est pourquoi nous vous prions d’accepter la profonde gratitude et les sincères remerciements du Mouvement National (M.N) - dont l’audace politique et la consigne de vote n’ont été suspectes d’aucune ambiguïté.

Pendant de longues années, vous avez été des otages entre des mains scélérates qui vous ont exploités comme fonds de commerce personnel. Votre adhésion constante et massive aux idéaux de Ruben Um Nyobe a été manipulée sans vergogne à des fins carriéristes. Des imposteurs se sont ainsi habillés des couleurs du nationalisme alors qu’ils appliquaient sournoisement la politique de l’adversaire. En récompense, ils ont obtenu des positions de pouvoir dont vous n’avez senti aucune retombée concrète pour votre survie quotidienne. Sans vous avoir jamais consultés, certains ont signé des « alliances » en votre nom pour mieux vous frustrer dans vos aspirations les plus légitimes.

Par votre sévère sanction électorale, vous fermez une sombre époque et vous ouvrez un horizon politique nouveau pour le Nyong et Kellé et pour le Cameroun.

La chaîne de l’imposture ainsi rompue, il nous appartient d’engager un sérieux travail de refondation, pour que le nationalisme camerounais retrouve sa splendeur dans les cœurs des filles et des fils du Cameroun, sans distinction de statut social, d’ethnie ou de religion, car quoiqu’en pensent les sectaires, le destin national et international du Cameroun se conjuguera à la première personne du pluriel. Ce sera par « nous » tous, avec « nous » tous, pour « nous » tous, ou ce ne sera pas.

Au nom de cette intime conviction de l’UPC 48, le Mouvement National (M.N) vous renouvelle sa gratitude pour avoir aussi puissamment rappelé que le meilleur rempart d’un peuple est la poitrine de ses enfants.

Salutations fraternelles et patriotiques.

Yaoundé, le 26Juillet 2007

Hon. Charly Gabriel Mbock

Tête de liste du M.N

mercredi 25 juillet 2007

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


LE MOUVEMENT NATIONAL : UNE VICTOIRE MORALE

---

Les élections du 22 juillet 2007 ont permis aux candidats du Mouvement National (M.N) de vivre un intense moment d’honneur et de bonheur.

Honneur parce que si nous avons été brutalisés, Nul ne s’est laissé broyer. La victoire à la Cour Suprême et notre présence active aux élections l’attestent.

Bonheur parce que le Nyong et Kellé confirme par son vote sanction que nous comptons effectivement pour lui, même en dehors des positions de pouvoir.

Je tiens à partager ce double privilège avec tous ceux qui nous ont soutenus : sympathisants, candidats et compagnons du Mouvement National. Notre mouvement naissant est appelé à grandir et à valoriser les idéaux du nationalisme camerounais.

Nous n’aurons certes pas remporté de siège, mais pour avoir pu atteindre ses objectifs en deux mois à peine, le M.N n’a pas perdu : la défaite d’un bourreau est une victoire pour ses victimes. Certains paient ainsi le prix des persécutions acharnées qu’ils nous ont infligées. Celui qui prétendait que nous n’étions Député que grâce à lui découvre à ses dépens qu’il a molesté l’artisan de son succès de 2002, et que sans nous, il ne représente plus que lui seul.

L’estocade électorale qui l’a déboulonné signifie que le Nyong et Kellé oriente désormais ses espoirs vers le leadership du Mouvement National (M.N). Nous sommes reconnaissants à nos populations pour avoir été entendus et suivis en si peu de temps.

Nous ne croyons pas urgent de féliciter certains « élus » dont les méthodes et les pratiques ont déshonoré l’engagement de leurs propres dirigeants pour la transparence électorale. Mais l’événement, ce n’est pas ce trop plein à l’hémicycle de députés assujettis. L’événement, triste hélas, c’est l’absence historique du parti historique à l’Assemblée Nationale, comble du passif d’un délinquant politique adepte du concubinage et des alliances contre nature.

Certains partis politiques s’étant ainsi dégradés en mécanismes d’embrigadement administratif et d’abrutissement social, le M.N donne rendez-vous à l’ensemble des populations du Cameroun impatientes de se libérer de leur précarité socioéconomique.

Tous les Patriotes et Nationalistes du Cameroun sont invités à cette urgente refondation sociopolitique.

Hon. Charly Gabriel Mbock

Tête de liste du M.N

dimanche 15 juillet 2007

TROIS types d’hommes, TROIS programmes en TROIS points

LE MOUVEMENT NATIONAL

(M.N)

Parti politique légalisé par décision N° 0078/D/MINAT du 07 Avril 1995

TROIS types d’hommes, TROIS programmes en TROIS points

Ruben UM NYOBE et l’UPC 48 ?

1- Indépendance

2- Réunification du Cameroun

3- Elévation du standard de vie

M. Kodock et l’UPC du RDPC ?

1- Alliance pour empêcher toute candidature

d’upéciste à la Présidence

2- Fragmentation de l’UPC et exclusion des

Camarades upécistes

3- «Komplicité» de pillage, de corruption et

d’appauvrissement des populations

Charly Gabriel Mbock et le M. N ?

1- Indépendance …de l’UPC : libérer l’UPC du piège du concubinage politique

2- Réunification…de l’UPC : contribuer aux retrouvailles des enfants dispersés de Ruben

3- Amélioration les conditions de vie par des micro-projets : le 3ème point de Ruben

D’après toi, lequel de ces deux derniers applique la pensée de Ruben Um Nyobe ?

LONGUE NI KELLE : C’EST A TOI DE TRANCHER !

Tu sais maintenant qui est responsable des divisions et des exclusions qui ont affaibli l’UPC

Depuis quinze ans, nous lui donnons nos voix. A chaque fois il les vend ailleurs…

En retour, qu’a-t-il fait de sérieux pour soulager nos populations ?

Il n’a même pas voulu préparer de relève !

Est-ce en cinq ans qu’il fera « le » miracle ?

Prenons nos responsabilités devant l’Histoire !

Pour la Refondation de l’UPC et la Dignité du Nyong et Kellé

Votons pour le M.N

Le M.N, c’est l’UPC originelle. C’est l’avenir de l’UPC!

lundi 18 juin 2007

INTERVIEW CRTV RADIO (6JUIN 2007)

“ Je ne m’intéresse pas à la politique par goût de pâturage ”

Il porte encore l’écharpe tricolore sous les couleurs de l’Union des populations du Cameroun. Mais il se présente à la députation de juillet sous les couleurs d’un autre parti, le Mouvement national. Dans un entretien accordé à la Crtv radio hier au journal de 13h, il s’explique.

Qu’est ce que le Mouvement national, une nouvelle création ?
Ce n’est pas une nouvelle création, c’est le nom que Ruben Um Nyobe utilisait quand il ne disait pas “Union des populations du Cameroun”. Comme parti politique, le Mouvement national a été légalisé en 1995 par des camarades upécistes dans les mêmes conditions que celles d’aujourd’hui, c'est-à-dire une situation d’accaparement où un individu estime qu’il peut s’approprier toute une formation historique comme l’Union des populations du Cameroun

Le Mn est-il alors un appendice de l’Upc ?
Ce n’est pas un appendice de l’Upc, le Mn représente l’Upc 48, parce que la bataille du concubinage politique actuel, où un individu prend le sigle de l’Upc pour l’amener en concubinage consiste tout simplement à éteindre l’esprit de 48 qui a lutté pour l’indépendance.

Ce n’est pas un éternel retour au passé ?
Ce n’est pas un éternel retour, parce que l’avenir d’un peuple se construit à partir du passé. On a voulu détruire la mémoire nationale, cela est inacceptable. 1948 est un socle pour l’histoire politique de la nation. Ceux qui veulent gommer 48 de l’histoire vont se gommer de l’histoire.

Charly Gabriel Mbock, candidat du Mouvement national. C’est pour faire un pied de nez à qui vous savez ?
Je ne veux faire de pied de nez à personne parce que l’action politique que je tente de mener ne s’intéresse pas aux individus. Je m’intéresse aux populations qui ont besoin de projets concrets, durables, utiles, qui les aident à survivre.

Le programme du Mouvement national c’est lequel ?
Le programme du mouvement national c’est celui de l’Upc 48, c’est sauver la population de la pauvreté et de la misère, garantir le bien être des populations du Cameroun sans distinction de tribu. Les pères fondateurs travaillaient non pas pour eux-mêmes, pour des châteaux personnels, mais pour que tout Camerounais et toute Camerounaise se sache fils et fille d’un pays libre et indépendant qu’on appellerait le Cameroun.

Que devient le Mouvement national après les élections attendues ?
Le Mouvement national va bouger. Nous considérons que le crabe vient d’être intoxiqué, empoisonné par ceux qui l’ont emmené en concubinage. Le Mouvement national va fonctionner comme un nom de maquis pour les camarades qui savent ce que c’est que se battre au maquis. Le moment venu, nous soignerons le crabe à temps et à date. Pour le moment il est trop tôt pour en parler. Mais si d’aventure, il arrivait que le Mouvement national, et les dirigeants, et les camarades, parce que c’est l’Upc 48 qui est sous le Mouvement national, décident de continuer sous cette appellation, ils n’auront pas trahi Ruben Um Nyobe, puisque lui-même utilisait le nom Mouvement national.

La bataille de juillet 2007, c’est dans quelles circonscriptions ?
Nous présentons des candidats dans le Nyong et Kellé, nous avons des candidats pour les législatives, et des candidats dans les communes de Dibang et Eséka.

Par Source, Crtv Radio journal de 13h mercredi 6 juin
Le 07-06-2007

dimanche 17 juin 2007

Soirée de Gala en hommage au Révérend Père Pierre Meinrad HEBGA (Sj) - 21 avril 2007


LE MOT DU PRÉSIDENT DU COMITÉ D'ORGANISATION

Il y a bientôt un an, à l'occasion d'une de nos rencontres mensuelles, échangeant sur la nécessité de sortir notre association des sentiers battus, l'idée d'une cérémonie cyclique en hommage à nos maîtres devait être lancée; cette idée chaleureusement accueillie par tous a pris corps et le R.P Meinrad Pierre HEBGA devait être de façon consensuelle choisi pour être le "primum inter pares" à recevoir cet hommage pour de multiples raisons et singulièrement:

- Sa production intellectuelle prolifique.

- Son ministère pregnant des malades.

- Son statut d'homme de Dieu toujours accroché à son rosaire.

Les festivités en hommage au Révérend Père Meinrad Pierre Hebga, théologien, philosophe, ethnologue, bref, homme de culture de renommée transnationale, sont la symbolique d'une démarche de reconnaissance filiale envers ces hommes de Dieu, ces érudits de la compagnie de Jésus qui auront avec abnégation investi le meilleur d'eux-même dans la formation de génération d'élites Camerounaises aujourd'hui installée dans la plupart des centres de décision du pays tous secteurs d'activités confondus.

Cet homme a atteint son apogée avec l'adhésion non seulement du peuple Camerounais, mais aussi et surtout de ses patriarches, dépositaires du savoir ancestral et des secrets de la nuit, nous pensons notamment :

- À IBRAHIM MBOMBO NJOYA, Sultan Roi des Bamouns, parrain de l'évènement.

- Aux dignitaires du NGONDO.

- Aux BA MBOMBOG des peuples de la grottes (Mbog Liaa).

Ce soutien digne, ce soutien profond des dépositaires du savoir ancestral des peuples du Cameroun, traduit à suffisance la stature du Révérend Père Meinrad Pierre HEBGA, personnalité hors pair; soutien qui ne s'est pas limité à des symboles factices, mais que les patriarches SAWA et des peuples de la grotte (MBOG LIAA) ont transformé en deux cérémonies rituelles consacrant le R.P Meinrad Pierre HEBGA comme grand patriarche SAWA et MBOMBOG Mbog Liaa.

Cette consécration nationale vient s'ajouter à la consécration internationale à travers l'élection en janvier 2006 par l' American Biographical Institute de P.M HEBGA comme un de ces éminents hommes de culture ayant marqué, au même titre que Albert Einstein, le Pr Stephen Hawking, Mark Twain, Dr Martin Luther King, Mahatma Gandhi, Mère Teresa, etc, le 20ième et 21ième siècle.

Nous rendons grâce à la Providence de nous avoir donné de cheminer aux côtés d'une personnalité de cette stature, fils du terroir et fierté du peuple Camerounais.

Pius BISSEK

..........................................................................................................................................................................

OPINION


PIERRE....DE CRÉPUSCULE

Au crépuscule de sa vie, Pierre Meinrad HEBGA est reconnu par les siens, pour un travail pluriel dont les fruits sont présentés par des hommes qu’il a formés avec rigueur. Que d’éminents Officiants et notables de nos plus prestigieuses traditions l’aient adopté ne surprendrait que les distraits : la plante, généreuse de son instructive productivité, a simplement été consacrée par le terroir d’où elle avait germé. Cette remise en situation confirme au réel l’une des théories que l’œuvre scientifique de Pierre Meinrad HEBGA distille, à savoir qu’il n’est de foi ni de connaissance crédible que dûment située et contextualisée. Un Christ qui ne serait pas africain ne serait plus tout à fait chrétien. D’où l’audace de l’inculturation.

Dans son existence de lisière, en équilibre instable en acception et rupture, Pierre Meinrad HEBGA se percevrait comme une porte à la fois entrée et sortie qui ne se ferme que pour s’ouvrir à un autre univers. Ce vécu de frontière lui a permis de taquiner à la fois l’en-deçà et l’au-delà, le jour et la nuit que le savoir d’exclusion prétendent cloisonner. Aussi, aurait-il dénoncé les contiguïtés existentielles pour plutôt promouvoir les continuités de la vie. Au plan de la connaissance c’est en dépassement du rationnel qu’il prône le relationnel.

Nous avons dit « crépuscule ». En allemand cela se dit « Die Dämmerung », terme qui signifie à la fois « le soir » et « l’aube ». Meinrad HEBGA, Pierre de Crépuscule ?

Bienheureux celui qui, au soir d’une vie bien remplie, déborde d’une aube nouvelle pour les autres.

Ave Petrus.

Charly Gabriel MBOCK

mercredi 13 juin 2007

Le Troisième Point


Au cours des cinq ans à venir, le Cameroun va affronter des défis très importants pour sa vie comme nation et pour les conditions de vie de ses populations. Dès 2008, c’est d’abord la suppression des barrières douanières sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les conséquences d’un tel évènement pour une économie fragile et dépendante comme la nôtre peuvent être redoutables. Quelles mesures réglementaires, quelles dispositions législatives pour en limiter les effets négatifs ? En 2011 s'achève le mandat de l’actuel président de la république. Comment se fera la succession au sommet de l’Etat ? Déjà, certains parlent d'amender la constitution pour que Paul Biya reste au pouvoir … Et toi, qu'en penses-tu ? L'élection des députés est un choix politique qui a des conséquences directes et concrètes sur ta vie quotidienne. Le mandat qui s’achève nous a montré que certains sollicitent ton vote pour aller se cacher à l’Assemblée Nationale, obtenir l'immunité parlementaire pour échapper aux poursuites judiciaires sur l’origine frauduleuse de la fortune qu'ils ont accumulée. Leur politique c’est aller a l’Assemblée pour ne pas aller en prison ! Ceux-là sont prêts à acheter ta voix, a te donner à boire et à manger pour un jour. Mais, tu le sais, une fois que le vendeur a vendu, que l’acheteur a acheté, aucun contrat ne lie l’acheteur au vendeur. L'acheteur fait ce qu’il veut du bien qu’il a acheté. Et tes acheteurs à toi achète pour revendre : ce sont des Bayam-sellam !

Les Bayam-sellam vont à l’Assemblée Nationale pour voter n’importe quoi, moyennant quelque petit avantage promis ou octroyé par le gouvernement. Ils sont prêts à voter une augmentation même exagérée de la TVA, et quelques jours après, tu constates que le prix du pétrole a augmenté, le prix du savon a augmenté, le prix des livres scolaires, le prix des médicaments. Les populations se plaignent, mais personne ne fait le lien avec le vote aux législatives, avec les grains de riz que certains ont mangés, les verres de bière qu’ils ont bus. L'acheteur peut rire, il a bien eu le vendeur! Le 22 juillet 2007, le choix sera très clair dans le Nyong-et-Kellé : d’un côté les listes du parti au pouvoir et ses alliés, de l'autre la liste des nationalistes. Le Mouvement National vous présente comme candidats des personnes dont vous connaissez l’engagement nationaliste, la compétence, et la probité morale. Les candidats du Mouvement National savent qu’un député a un contrat avec sa circonscription, qu'il est à l’écoute des populations, qu’il leur rend compte et porte leurs revendications. C’est ce que notre tête de liste s’est employé à faire au cours du mandat qui s’achève, c’est ce que nous ferons si notre liste a la confiance du Nyong-et-Kellé. Dans son texte célèbre « Objectifs immédiats du Mouvement National Camerounais », Mpodol Ruben Um Nyobe définissait ainsi la ligne politique qui guide notre action depuis toujours mais qui reste d'une poignante actualité : « L'objectif immédiat…est de grouper et d'unir les camerounais en vue de leur évolution plus rapide et l’élévation de leur standard de vie… Dans cette formule s'inscrivent toutes les revendications populaires, d'ordre politique, économique, social et culturel. Ces revendications se présentent de façon différente suivant les localités et suivant les catégories d'individus. Cependant elles se retrouvent dans un cadre commun, la défense des libertés publiques et sociales en faveur du peuple camerounais » (Ruben Um Nyobe, 1953). Après l’indépendance, après la réunification, cet objectif est ce que les nationalistes dans le Nyong-et-Kellé appellent affectueusement le «troisième point ». Populations du Nyong -et- Kellé, le 22 juillet prochain, votons massivement, votons pour la liste nationaliste, la liste du troisième point!