dimanche 9 septembre 2007

Gouvernement du 07/09/2007



La mise en place d’un gouvernement est une prérogative discrétionnaire de Chef d’Etat. Nous ne pouvons donc exprimer qu’une opinion privée, du reste sans conséquence.

1- La Culture nationale retrouve des chances de résurrection ; mais ce gouvernement reste pléthorique. Nous aurions voulu voir dégrossir ce mammouth. Le système ne semble donc finalement pas gêné par son obésité administrative…C’est un mauvais symptôme pour la gouvernance.

2- La séparation de l’Economie et des Finances nous semble judicieuse. Elle a un peu traîné. Et ce retard nous a coûté très cher. Pendant trop longtemps, le Cameroun s’est satisfait d’un Ministre des Impôts qui naviguait sur ses combinaisons fiscales et bancaires. Il sera enfin question d’Economie. Par ailleurs, la spécialisation des Finances devrait favoriser une meilleure qualité de la dépense publique. Qu’on finance enfin des Projets et non plus des Structures qui s’entretiennent sans productivité ni rendement. La nuance n’est pas mince.

3- L’association de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement nous semble un correctif majeur qui fait penser qu’on a enfin pris conscience du défi de production des richesses. Nous devrions en effet passer de la simple économie d’exploitation des ressources naturelles à une économie de production de richesses nouvelles, passer des prédictions à la prévision, inventer des possibles économiques dans une intrépidité novatrice qui nous sorte des faire valoir et des théories livresques.

Economie, Planification et Aménagement : une trinité porteuse. Un changement d’hommes n’est certes pas forcément un changement de politique, mais il est prometteur qu’on ait confié cette trinité gagnante à un gagneur.

4- Maintenant, dans tout « Réaménagement » il y a « ménage » : ceux dont les casseroles justifiaient l’impatience de l’Epervier et que certains services spéciaux attendaient désespérément pour des conversations chiffrées auront désormais le temps de s’y consacrer sans que le gouvernement de la République se sente embarrassé…

5- Enfin, nous voudrions renouveler toute notre solidaire et fraternelle estime à ceux qui nous en auront témoigné et qui viennent d’être mis en réserve de la République. Nos respectueuses félicitations vont à ceux qui demeurent ou qui entrent en responsabilité.

Hon. Charly Gabriel Mbock